Par J. L.
Un mouvement inouï se développe dans notre système éducatif, arrivés au bout de l'école au mérite, nos dirigeants ne savent plus comment faire pour ignorer l'échec de notre politique d'assimilation depuis 40 ans. Certes l'école française, aussi excellente fut-elle, ne constitue plus qu'un amas sans forme, dont les ruines qui nous sont léguées aujourd'hui ne nous laissent guère présager de bonnes choses, mais les inégalités subsistent.
Le niveau de français des établissements classés en ZEP est dramatique, se limitant à un vocabulaire de 300 mots (au mieux). Peu d'élèves dont le courage est fort s'en sortent. Monsieur Sarkozy a trouvé la solution: l'ouverture de classes pour les élèves d'établissements difficiles. Autrement dit, des passes-droit ! Le résultat: un taux d'échec inquiétant, mais prévisible. Un peu comme comme un mythe, notre personnel politique l'a érigé en slogan, ne comprenant pas qu'instaurer de telles discriminations positives va entrainer de fait des places en moins pour d'autres élèves méritants, mais qui eux seront nés dans une famille issue des classes moyennes inférieures. Ces classes moyennes inférieures, certes un peu plus cultivées, ne constituent pas une élite bourgeoise bénéficiant de grandes connaissances et de facilités dès le départ.
Cela est le signe d'un aveu d'impuissance. Plutôt que de chercher comment donner le goût du savoir à des générations qui l'ont perdu, on instaure des barrières inférieures, des notations plus souples, on excuse, on justifie, sans même se demander si ces élites que l'on veut constituer ne vont pas uniquement nous mener droit dans le mur.
Il est incontestable que la classe des députés, blanche, entre 50 et 70 ans, de classes moyennes supérieures voire supérieures, ne représente pas la France que leur prédécesseurs nous ont laissé, mais est-ce cela que l'on veut faire de notre démocratie? Au-revoir la méritocratie, dogme qui je vous l'accorde semblait déjà relever du mythe, au-revoir les grands principes de notre déclaration des droits de l'homme.
Ainsi l'on édicte des normes sur la parité ou sur les grandes écoles, croyant que le seul moyen pour parvenir a corrigé les inégalités soit la loi. Je suis sûr que les personnes qui bénéficieront de ces avantages se sentiront fiers de leur place, largement méritée vous en conviendrait. Mais cela concerne peu notre personnel politique, préférant, une fois n'est pas coutume, la forme au fond !
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